Hier soir, j’étais tranquillement installée à décortiquer le dernier livre d’un grand chercheur en neurosciences ! Génial tout ce que j’apprends avec ce livre, j’ai hâte d’en savoir plus.
Mon double hyperconnecté, mon précieux, ’est mis à chanter ma musique préférée pour me prévenir que Julie voulait me parler.
Tiens, c’est bizarre, d’habitude on échange par messages. Je m’inquiète, je m’interroge et très vite je lui réponds.
Très rapidement, Julie m’explique qu’elle a un super contrat à Tahiti et qu’elle ne peut pas emmener son chien. Un jeune golden retriever adorable mais tout fou.
Et évidemment, elle a pensé à moi pour le garder quelques semaines, le temps de son contrat.
Comme j’aime aider les autres et que je ne sais pas dire non et bien j’accepte. Julie hyper heureuse, me gratifie de tous les mots pour me remercier. Il faut dire que Julie, elle est comme moi, elle en connaît du vocabulaire et elle aime être précise quand elle parle. Le bon mot, toujours le bon mot !
Et oui, notre potentiel, hors norme dans certains domaines, nous a permis de faire facilement connaissance et de se comprendre. C’est comme un miroir pour moi. En général, j’ai du mal à aller vers les autres, soit j’ai peur de m’ennuyer, soit qu’ils ne m’acceptent pas avec ma spécificité. Mais avec Julie, je suis bien.
Le lendemain matin à 7h, elle débarque avec son Hitchcock. Bizarre comme nom de chien, vous allez me dire. Eh bien, pas pour elle car ce réalisateur était aussi un neuro-atypique, créatif, avec une pensée en arborescence (comme les branches d’un arbre), elle l’adore !
Bon moi, j’ai un peu de mal à sourire car je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit, je pensais à ma future vie avec ce chien. Comment vais-je le nourrir ? Comment l’occuper, le sortir ? Comment vais-je continuer mes activités ? Quel est le véto le plus proche ? Ma nuit fut remplie de pourquoi et de comment… pas possible de déconnecter.
Et maintenant la boule de poils est là, heureuse de vivre, loin de tous mes tracas.
Julie me donne les consignes de base et file prendre son avion. Moi, je reste là sur le pas de la porte à rêver des plages de Tahiti. Comme j’aimerais y être mais c’est compliqué, je dois travailler pour gagner ma vie dans cette entreprise qui ne représente pas mes valeurs. Ni humanité, ni respect de la planète.
Soudain, une femme m’agresse verbalement « vous ne pouvez pas surveiller votre chien, il a fait pipi sur mon sac ! ». Oups ! Elle me ramène à la réalité. Hitch est chez moi et j’en suis responsable. Oui Hitch car Hitchcock c’est un peu long. Il semble apprécier son nouveau nom, plus léger, plus rapide… c’est lui quoi ! Et oui car c’est un speed, pas une minute à moi, plus le temps de lire tous les messages que je reçois, car j’adore échanger, communiquer !
Le pire, c’est que je n’ai pas pu suivre toutes les interviews du sommet des experts Hauts Potentiels, avec des gens géniaux qui m’apprennent plein de choses.
Maintenant, Hitch a décidé de jouer. Il m’apporte son os en corde pour que je lui lance ; mais moi je ne sais pas jouer ; je travaille, je réfléchis habituellement.
Il insiste, alors je me lance, enfin plutôt, je lance son jouet dans le jardin et le voilà qui cavale comme un fou, tout heureux. Il l’attrape maladroitement et me le ramène. Je me penche pour le prendre, mais non, il ne le lâche pas. Bref, il veut jouer, juste jouer, passer du temps avec moi sans se poser de question, sans se demander s’il me dérange !! Lui, il existe, il est authentique et transmet sa joie.
Et nous voilà partis pour des heures de rigolade, à se rouler par terre. Il me mordille, je le caresse lors des moments de pause. Il est heureux et moi aussi.
Les jours passent, ma vie prend petit à petit une tournure différente. Je joue, je me pause avec lui dans le jardin, au soleil, juste pour profiter de l’instant présent, sans rien attendre de lui. J’apprends à réagir avec mon intuition sans passer par la réflexion, ni les multiples sites spécifiques sur les animaux de compagnie qui vous expliquent comment les nourrir, jouer avec eux, quel jouet est le mieux.
Hitch m’apprend à vivre simplement sans en faire des tonnes. Avec lui, pour pouvoir suivre le mouvement, j’arrête de vouloir tout maitriser, d’être parfaite.
Je me reconnecte à l’instant présent, à cet être à la fois si fragile et si puissant par ce qu’il m’apporte.
Quatre semaines après, Julie revient, elle est très surprise de ma nouvelle façon de vivre, plus légère, avec beaucoup de bonheur et d’authenticité. Ma transformation est visible pour moi et les autres.
J’appréhendais un peu le départ d’Hitch, mais quand je l’ai vu si heureux de retrouver sa maitresse, j’ai compris que l’important pour lui c’était l’amour qu’on lui portait et qu’il nous donnait en retour ; pas de possession, pas de dépendance.
Bulle d’Eauxygène
- Apprendre, comprendre, être dans sa tête, ses pensées… une obsession pour certains.
- Nous avons cette capacité à connecter rapidement et en plus tout nous intéresse, alors nous essayons d’aller toujours plus haut, nous nous mettons la barre très haut !
- Maitriser la situation, notre vie car nous avons cette capacité à réfléchir, à analyser pour apprendre.
- Ok, c’est super tout cela… mais la vie, la vraie vie, elle est où ? légèreté, liberté, déconnexion… oui c’est possible !
- Juste être conscient de son fonctionnement, l’accepter et aller vers ce que la vie nous offre, vers de nouvelles rencontres ou expériences sans attente particulière. Juste vivre et profiter de l’instant présent, d’un partage avec une autre personne ou avec la nature.
- Toutes les solutions pour déconnecter sont autour de nous, profitons ! Les animaux sont magiques pour cela ! Des ateliers en lien avec la nature permettent d’expérimenter et d’intégrer un changement bénéfique en nous.
- Pratiquer une activité sportive à l’extérieur comme la randonnée, la plongée, l’apnée en restant dans l’instant présent, en contact avec ses émotions, son cœur.
- Prendre le temps de vivre simplement avec des personnes authentiques en acceptant ce qui vient.